Conseil Municipal 17/07/20 : programme de renouvellement urbain / aménagement des espaces publics du quartier Drouot

Chers collègues,

Nous aimerions d’emblée avoir de plus amples renseignements sur le nombre de logements locatifs sociaux cité en préambule de la délibération : qu’en est-il du delta de 221 logements en moins par rapport aux 875 (700+175) démolis et 664 reconstruits et quels sont les lieux retenus ? Tout comme pour les réhabilitations de logements locatifs sociaux, quels sont les lieux effectivement retenus ?

Pour en revenir plus particulièrement au quartier Drouot l’on peut déplorer deux choses : d’un côté un engouement certes positif mais qui ne correspond pas à la réalité du quartier telle qu’elle est aujourd’hui en utilisant des termes forts et qui posent question et de l’autre des échéances très éloignées qui portent sur une période qui comprend une première présentation aux habitants en 2018 à une finalisation du projet en 2025.

Parler d’une manière positive du quartier Drouot ne peut que nous satisfaire cependant les termes utilisés ne doivent pas seulement être flatteurs quand nous lisons le souhait de vouloir renforcer l’attractivité résidentielle ou encore affirmer les fonctions commerciales car nous pouvons nous le dire l’attractivité et le commerce sont aujourd’hui quasi nuls dans un quartier en perdition.

Si la situation géographique est effectivement stratégique pour cette partie de l’entrée de ville avec la valorisation d’espaces végétaux à mettre en place ainsi qu’à patrimoine architectural dont les habitants peuvent effectivement être fiers il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui le quartier Drouot est une enclave. 

Sur le papier le projet nous semble parfait mais subsiste un problème dont il n’est nullement question dans cette délibération qui prend en compte uniquement la partie urbaine et architecturale du quartier : celle de la population même du Drouot qui n’a pas été assez informée des projets à venir. 

Si une grande partie de la population de l’ancien Drouot peut être fière de résider dans une cité dont l’aspect architectural n’est plus à démontrer, il nous faut parler de l’aspect tout aussi important qu’est la tranquillité de vie dans ce même quartier qui connaît des problématiques de délinquance majeures comme nous l’avons encore vu récemment avec l’aboutissement d’une enquête sur les trafics de stupéfiants dont je tiens ici à saluer le travail remarquable des forces de l’ordre. Comment oublier que dès les beaux jours les riverains subissent les nuisances sonores de jeunes en rodéo motorisés et de mineurs professionnels de la délinquance qui errent dans le quartier jusque tard dans le nuit et importunent nombre de riverains qui n’aspirent comme tout un chacun qu’au repos la nuit venue. Sans parler évidemment des voiture brûlées toute l’année à la première occasion donnée, plongeant un peu plus leurs propriétaires dans la précarité.

Alors oui le projet est attractif mais il ne comblera pas la plaie béante que traîne le quartier DROUOT depuis trop longtemps à savoir l’absence de sécurité et de tranquillité pour ses habitants.

Pouvez-vous nous éclairer sur cet aspect transversal qui ne peut être éludé alors que vous parlez d’espaces apaisés, de valorisation et de reconquête de ce quartier ? Quel sera le rôle du centre socio-culturel Drouot dans les concertations ? Quels autres acteurs, socio-économiques, de la société civile seront également concertés ? Et enfin comment comptez-vous résoudre les problématiques récurrentes liées à la délinquance de jeunes mineurs dans les espaces voués à la réhabilitation et qui pèseront lourdement sur la réussite de ce projet ?

Merci.