Conseil Municipal 19/11/20 - Intervention de Christelle RITZ - Propos liminaire
19 novembre 2020
Madame le Maire,
Permettez-moi de réagir à votre propos liminaire.
Le vendredi 16 octobre au soir la France découvrait le pire, l’atroce, l’ignominie, la barbarie alors que le terrorisme islamiste avait une nouvelle fois frappé et que le professeur d’histoire Samuel Paty était décapité à proximité du collège où il enseignait. Samuel Paty n’est pas un héros, il est simplement un professeur qui aimait l’histoire, qui aimait son pays et qui aimait plus que tout la liberté d’expression. Et cet amour de la liberté lui a valu d’être assassiné au nom d’une religion : l’Islam. Nous ne pouvons plus aujourd’hui ignorer cet Islam politique, ce séparatisme islamiste qu’il nous faut nommer et combattre. Dans de nombreuses villes de France, des hommages à Samuel Paty ont été rendus par les municipalités en place, dans de nombreuses villes sauf à Mulhouse, ne serait-ce que par la mise en berne de nos drapeaux. Pourquoi ce silence de votre part ? Êtes-vous donc à ce point-là incapable de nommer le séparatisme islamiste, incapable de parler de l’Islam politique ?
Il y a tout juste cinq ans la capitale française a basculé dans l’horreur au soir du 13 novembre 2015. Des groupes de terroristes armés ont fait tomber nos compatriotes car ils symbolisaient la joie de vivre et la liberté. C’était il y a cinq ans et aujourd’hui encore nous avons à combattre cette barbarie islamiste. Honte à tous ceux qui aujourd’hui ne sont pas capables de nommer l’islamisme. La guerre ne se gagnera pas avec les œillères de la compromission.
Aussi en hommage à ce professeur assassiné
je fais la proposition qu’un collège mulhousien soit rebaptisé au nom de Samuel Paty, parce que l’ADN de Mulhouse dont vous vous plaisez tant à parler Madame le Maire doit être tout sauf un renoncement.
Mme le Maire, vous accordez une grande importance à la crise sanitaire en prenant d’ailleurs des mesures allant jusqu’à l’obligation du port du masque sur l’intégralité de la ville de Mulhouse. Cette crise sanitaire qui ternie cette période de l’Avent qui s’ouvre à nous, cette période festive de Noël, par un confinement souvent incompréhensible et injuste pour certains à juste titre. Cette nouvelle épreuve demande que nous réfléchissions tous à la manière d’apporter notre aide aux commerçants et restaurateurs si durement touchés au point où leurs entreprises sont aujourd’hui menacées de disparaître. Il faudra bien plus que du saupoudrage pour leur venir en aide et
je vous réitère ici ma proposition de diminution de la taxe foncière des commerçants et restaurateurs au prorata des mois de confinement de l’année 2020.
En dernier lieu, la crise sanitaire et le confinement ne doivent pas minimiser l’alerte attentat à laquelle notre pays doit faire face. Les dernières semaines un appel à commettre des attentats en France a été suivi par plusieurs individus qui ont frappé dans différentes villes. Mulhouse n’a pas été épargnée : les intrusions en mairie fin octobre, au service de l’État civil notamment par une femme intégralement voilée et armée d’un couteau, doivent nous interpeller et ne peuvent rester sans conséquences.
Aussi
je réitère ici ma demande quant aux mesures de vigilance accrue qui se doivent d’être mises en place à Mulhouse afin de protéger tous les Mulhousiens.
Ces Mulhousiens qui sont nombreux aujourd’hui à se poser la question d’un confinement à deux vitesses dans certains quartiers de la ville et notamment sur l’avenue Aristide Briand, cette même avenue qui n’avait jamais été confinée aux mois de mars, avril et mai dernier.
Merci pour votre attention.

Merci Fabrice Leggeri pour ce débat captivant sur les flux migratoires. Ton expérience nous a éclairés sur bon nombre de questions que les Mulhousiens se posent alors que les frontières Suisses/Allemandes sont proches et que les questions de sécurité sont devenues cruciales depuis l'attentat terroriste islamiste du 22 février. Immigration illégale, OQTF, AME, Europe, Sécurité, Zones de non droit, sont des sujets aussi bien traités au Parlement européen qu'à l’Assemblée Nationale. Nul doute que ces sujets seront également abordés lors des élections municipales à venir.